Interviewer Marie Tabarly c’est accepter de naviguer en eaux troubles, sans satellite, ni fichier météo, ni aucune bouée de sauvetage ; surtout lorsqu’on aborde l’épreuve avec quelques désavantages sur la ligne de départ : sa défiance de la presse – « Avant même que les journalistes ne m’interviewent, ils savent déjà ce qu’ils vont écrire sur moi. » – , son désintérêt assumé pour les enfants alors que l’on se présente à notre rendez-vous avec les nôtres, vacances scolaires oblige – « Ils sont à vous tous les quatre ? » –, son envie de terminer tranquillement son déjeuner dans ce restaurant du port de Lorient où elle nous a donné rendez-vous, plutôt que de devoir répondre à nos questions. Une course à la rame, donc, sous un ciel agité. Pourtant, à mesure que baisse sa garde et disparaît sa méfiance, alors qu’elle évoque son parcours et ses passions, ses blessures et ses victoires, son regard s’éclaire et son corps se détend. Dans le ciel, les nuages passent. Ne restent alors que des vagues de sincérité, qui nous submergent. « Toute ma vie, on m’a dit que je n’étais rien. » (…)

Texte : Solenn Cosotti
Photographies : Rémy Lidereau

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Publié par :Solenn Cosotti

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